'Arrêts sur image'
SKETCH AND READ ISTANBUL
ARRÊTS SUR IMAGES
Dans la pédagogie du dessin à main levée, que nous pratiquons à Bruxelles, de l’espace simple à l’espace architectural complexe, le sujet est toujours un réel présent : nous parlerons de dessin « in situ ».
L’exercice SKETCH AND READ ISTANBUL proposé ici déplace cette question : l’étudiant est invité à proposer une représentation globale d’un espace à partir des «sutures» qu’il construit mentalement par la mise en lien des fragments d’espaces perçus dans un film. La méthode suggérée est la prise de notes graphiques des fragments perçus de manière à construire une représentation globale. Ainsi, les couches successives de la compréhension s’additionnent dans un dessin principal de synthèse.
Cet exercice s’inscrit dans la ligne du travail de dessin d’après films « Arrêt sur image » expérimenté lors de notre participation à Europalia Inde en 2013.
Les films choisis pour mener l’expérience sont issus d’une série de six courts métrages documentaires français réalisés en Turquie par Maurice Pialat en 1963 et 1964 : Bosphore, Byzance, Istanbul, La Corne D’or, Maître Galip, Pehlivan. Ces courts métrages seront montrés à Bozar dans le cadre du festival Europalia Turquie dans l’exposition «Imagine Istanbul» en automne 2015.
Déroulement de l’exercice (8 séances) :
Phase 1
L’étudiant est invité à se saisir d’une question qui orientera sa lecture des films visionnés individuellement. Cette question s’articulera autour de trois échelles : le paysage urbain, l’espace urbain – la place, les ponts, les quais, la rue, l’espace semi public, la cour et le seuil. Il est invité à rédiger un texte qui synthétise sa démarche et à présenter une esquisse sur un A4 reprenant ses intentions de contenu et de mise en page
Il choisira après divers essais une technique graphique qui exprimera de manière efficace le propos qu’il a choisi d’exprimer.
Phase 2
L’étudiant active ses compétences dans le langage spécifique du concepteur d’espace en trois dimensions qui, à partir d’images en perspective conique (le point de vue de la caméra), consistent à articuler les fragments d’une analyse (mise en lien de plusieurs images) dans des plans, des coupes, des élévations, des perspectives parallèles et coniques. Le dessin n’est pas une fin en soi mais un moyen pour exprimer un contenu remis constamment en question. L’on parle de remarques marginales «la marge» dans laquelle on prend des notes graphiques ou écrites dans des cadres et de motif central, endroit dans le cadre où l’on assemble les fragments, où l’on vise à relier des perceptions partielles en vue de présenter l’objet du dessin dans son unité.
Phase 3
En groupe, par thème, les étudiants sont invités à construire la communication de l’exercice dans un cyber carnet – (un blogue en lien avec le site Facebook de la Faculté) – rendant compte du déroulement de l’expérience en mélangeant textes, images et éléments multimédias (image, son, vidéos …).
Phase 4
Le même exercice SKETCH AND READ est appliqué à la lecture du paysage urbain bruxellois par la coupe longue « in situ ». (4 séances)